Noël...

Citation :

« C’est merveilleux... »

Hell' laissa s'échapper un soupir de bonheur. Il avait eu peur que ça ne lui plaise pas, mais en voyant les yeux brillants d'admiration de Mell', il s'était senti divinement bien.

Planté comme un piquet, il la regarda s'avancer, un sourire béat fixé aux lèvres. Il devait avoir l'air d'un abruti, et s'en fichait. Qu'est-ce qu'elle était jolie... Un étrange pincement au coeur vint le déranger. Un jour, il avait pensé ça de Zoë, il le lui avait même dit. Un jour, ce fut avec elle qu'il s'était promené le long de la mer gelée, avant qu'elle aille rejoindre rapidement son job d'étudiant, serveuse dans un bar non loin de la plage. Ils avaient dû s'aimer cachés. les parents de Zoë n'auraient jamais voulu... Il était mutant, après tout...

John chassa le fantôme d'un revers de la main. Une histoire qui s'achève, c'est toujours une page douloureuse à tourner, et il était content que cette amourette avait pu rester une amitié. Et puis, Mell'... Elle était si jolie, un peu fragile, délicate. Et puis... Qui leur dirait 'non'? Qui les condamnerait? Le mutant soupira une nouvelle fois. Il ne savait pas s'il oserait lui dire...

L'ange noir s'avança vers elle en courant. Il avala sa salive et...

"Euh, Mell'... Je... Euh... Fais gaffe quand même... La glace salée, c'est friable..."

Quel imbécile! Mais quel imbécile! John se gratta la nuque, rageant sur lui-même. Mais quel débile!

Elle entendit Jonathan courir vers elle. Elle se retourna, pleins d’espoir dans les yeux. Pourquoi déjà ? Quelle question idiote. Elle qui n’avait jamais aimé... Elle qui avait méprisé les garçons toute sa vie, les refoulant. A cause de tout ce qu’on lui avait fait... Avant sa mutation.
Certes, elle était devenue ce qu’elle ne voulait pas devenir, après l’accident de sa mère. Elle était devenue la ‘victime’ ; cette lui subit. Pourtant, son jugement n’avait pas changé : elle ne tomberait amoureuse que le jour où elle saurait vraiment faire confiance.

Ce jour était arrivé plus vite qu’elle le croirait. Quatorze jours... Elle le connaissait depuis deux semaines ! Elle l’écouta attentivement, après tout, elle l’aimait, même si elle refusait de se l’avouer.

"Euh, Mell'... Je... Euh... Fais gaffe quand même... La glace salée, c'est friable..."

Elle faillit pouffer de rire, mais elle se retint tout juste. Elle lui prit la main et dit :

"T’inquiète pas, je ne tomberais pas. (sourit) Fait attention toi aussi."

Le sourire de Mélanie le fit irrémédiablement rougir, et il prit un teint cramoisi parfaitement assorti avec sa tunique et son pantalon bouffant vert. Ca y est, il avait l'air complètement stupide... Pour enlever un peu à l'effet 'couillon', il retira son petit bonnet de lutin.

Citation :

"T’inquiète pas, je ne tomberais pas. (sourit) Fait attention toi aussi."

Ah! Mais il était vraiment trop stupide! Avec un petit sourire mi-figue, mi-raisin, il fit signe vers ses ailes.

"Pas de problème... J'ai ma bouée..."

Il ne s'était jamais senti aussi idiot de toute sa vie. Il la regarda continuer à s'avancer, superbe dans sa robe ocre.

Il soupira et déploya ses ailes avec un "clac" sonore. Le vent était plutôt fort, c'était impec'. Et il n'y avait strictement personne. Il n'eut presque aucun effort à faire pour s'élever à un petit mètre du sol. D'un battement s'ailes, il ratrappa Mell' et attérit un peu devant elle. C'était pas de la frime, loin de là. Juste qu'il était tellement peu doué en vol qu'il profitait de chaque occasion.

Le regard vers la mer, les joues rouges feu, il inspira profondément et ferma ses paupières.

"Mell'.... Je voulais te dire... Je sais, on se connait pas depuis longtemps, mais avec toi... ben... j'me sens bien. Et, t'es... vraiment une fille... formidable et...."

La fin de sa phrase se perdit dans la nuit. Trois mots qu'il n'osait pas dire... L'ange noir se laissa tomber sur la neige, et tourna lentement son regard rouge vers Mélanie.

"Pas de problème... J'ai ma bouée..."

Mell’ sourit avant d’avancer de quelques pas. Derrière elle, John se préparait à voler, elle ne l’avait pas remarqué qu’il se tenait déjà devant elle, remboitant son aile gauche et se préparant à parler. Il prit un ton sérieux, essaya du moins, et ferma les yeux.

"Mell'.... Je voulais te dire... Je sais, on se connait pas depuis longtemps, mais avec toi... ben... j'me sens bien. Et, t'es... vraiment une fille... formidable et...."

Et ? Elle avait comprit, oh depuis longtemps. Elle aurait tellement espéré l’entendre de sa bouche ce soir... tellement espéré. Il se laissa tomber dans la neige, la regardait avec ses yeux rubis.
Sans prendre de précautions pour sa robe, elle se laissa tomber à son tour, juste à côté de son ami. Elle n’avait pas de discourt à faire, trois mots suffisaient... et ils étaient déjà assez dur à dire :

« ... Je t’aime... » Dit-elle en un soupir, comme si ce serait les derniers mots qu’elle dirait jamais.

Citation :

« ... Je t’aime... »

Si John devait lui-même coordiner ses battements de coeur, c'est sûr, il serait mort de l'avoir oublié. Il retint un instant son souffle et plongea son regard dans celui de Mell'. Elle était sincère, si sincère...

Un énorme sentiment de bien-être envahit le mutant, et un sourire délicat vint se peindre sur ses lèvres.

"Moi aussi..."

Ca avait été quite ou double, et il avait l'impression d'avoir gagné le jockpot. Il avait eu tellement peur qu'elle lui dise non, comme certains mutants le faisaient avec les autres, n'acceptant que des partenaires humains...

Temps qu'à faire, à jouer à la roulette russe... Hell' inspira profondément, et tendit un baiser.
Là, c'était sûr, soit, ça marchait, soit il se prenait une gifle.

Mélanie retint son souffle, attendant une réponse. Elle s’était jetée dans la gueule du loup : maintenant, deux sortes de réponses...
Ses pensées furent stoppées par deux mots, son cœur s’arrêta pour ne pas rater un son, et elle les écouta :

"Moi aussi..."

Elle laissa échapper un soupire. Malgré que ce fût clair comme de l’eau de roche, elle avait refusé d’y croire, au début.
Il tendit un baiser. Elle hésita intérieurement, mais cela ne pris pas plus d’une demi-seconde qu’elle l’embrassa à son tour.
Ce n’était pas un premier baisé, mais ce fut comme si. Elle n’avait pas été aussi heureuse depuis... elle ne se souvenait pas avoir été un jour aussi heureuse.

[Déso pour le temps que j'ai mis, je n'avais strictement aucune inspiration...]

John sentit son coeur bondir dans sa poitrine et se mettre à battre à une vitesse super-speed. Amoureux, ça devait pas être excellent pour la santé cardiaque...
Délicatement, il prit Mell' dans ses bras, et par réflexe, dans ses ailes aussi. Il était bien là... Sa tête bouillonnait de joie, ses yeux rouges pétillaient gaiement.

Un léger bruit se fit entendre. Hell' tourna la tête et vit, un peu plus loin, un jeune couple qui se promenait au bord de l'eau en se tenant par la main. Ils ne les avaient pas vus... Le mutant sourit et serra la main de Mélanie dans la sienne.

"C'est le plus beau Noël de toute ma vie..."

-
HJ : J’avoue que je n’ai pas beaucoup d’inspiration non plus.

Jonathan pris son visage entre ses mains et l’entoura de ses ailes.
Ils s’embrassèrent sous le bruit du vent et les battements de cœur de chaque un.
Ils furent surpris par un couple se baladant, eux aussi, sur la plage froide.
Les amoureux n’avaient sûrement pas vu les deux mutants car ils continuaient leur marche le long de l’eau gelée.
John’ se retourna vers Mélanie et lui souffla :

"C'est le plus beau Noël de toute ma vie..."

Mell’ sourit en guise de réponse et l’enlaça.

« Moi aussi… Je n’ai jamais passé meilleur moment… »

Elle le regarda dans les yeux et soupira profondément.
Paisible, dans les bras de Hell’, sur la plage glacée, et rien d’autre… Rien ne les dérangeait…
Comment pouvoir espérer mieux ?

[HJ: On s'encroute, là... Mettons un peu d'action!]

Citation :

« Moi aussi… Je n’ai jamais passé meilleur moment… »

John sourit de plus belle, et planta son regard tendre dans celui de Mell'. Il allait lui tendre un nouveau baiser quand...
...une voix sarcsatique le tira de sa rêverie.

"Comme c'est mignon... T'as entendu ça, Kevin?"

"Ouais... Nous aussi, on va te faire passer un bon moment, sale mutant!"

Hell' tourna vivement la tête et fronça les sourcils d'un air perplexe. Il n'avait jamais sû réagir face aux aggresseurs. Ca lui parraissait tellement absurde!
Qui pouvait donc s'imaginer blesser quelqu'un pour rien? Gratuitement? En brave gentle-man pacifiste, il ne comprenait pas...

Les deux ado's qui avaient parlés étaient accompagnés d'une petites bande de jeunes. Eux semblaient avoir autour des 17 ans, et les autres, entre 10 et 15. Ils ne ressemblaient pas aux petits caïds de quartier, plutôt à des fistons à papa friqués, mais n'en semblaient pas moins menaçants...

Citation :

" Alors, que va-t-on faire d’eux ? "

John cligna des yeux et inspira un bon coup. Il ne voulait pas jouer à ce jeu-là. Lentement, il se releva, le visage fermé. Il ne paraissait pas spécialement menaçant, mes les plus jeunes reculèrent quand même d'un pas.
Hell' était grand, et ses ailes noires déployées derrière lui, assorties à des yeux rouges sangs, ne faisaient pas de sa silhouette celle de quelqu'un d'imminemment gentil... Ils hésitèrent un instant, il fallait en profiter.

"Rien du tout. Vous allez nous laisser passer et retourner chez vous."

Il avait parlé d'une voix aussi assurée que possible. Une seconde, le silence resta de mise, et les jeunes, interloqués, ne firent pas un geste.
Puis l'ainé se mit à rire.

"Et tu crois que ça va se règler comme ça! T'es vraiment qu'une mauviette, mutant!"

John fit mine de ne pas avoir entendu l'insulte. Il braqua son regard vers l'adolescent.

"Tu sais que tu joues à un jeu dangereux?"

"Pas grave, ça me plait!"

Le jeunot glissa sa main dans sa poche pour en sortir un canif...

[quote="Melanie Stephano"]Mell’ essaya de deviner ce que Jonathan avait en tête. Il était trop doux pour se battre, mais pas assez lâche pour se laisser faire. Il se leva et parla :

"Rien du tout. Vous allez nous laisser passer et retourner chez vous."

Elle qui s’était habituée à la silhouette de Hell’ n’imagina pas ce qu’il était pour la bande d’adolescents. Elle ne le voyait que de dos, mais en voyant l’air effrayé des plus jeunes, qu’il devait paraître assez menaçant. Le plus vieux se mit à rire :

"Et tu crois que ça va se régler comme ça! T'es vraiment qu'une mauviette, mutant!"

"Tu sais que tu joues à un jeu dangereux?"

"Pas grave, ça me plait!"

Elle regarda l'adolescent glisser sa main dans sa poche pour en sortir un canif. Elle ne voyait pas l’expression sur le visage de John. Horrifiée, sa respiration se fit de plus en plus rapide, elle resta immobile. Mélanie avait pris l’habitude de ne jamais montrer ce qu’elle ressentait, surtout à des gens comme ça. Jamais d'ailleurs elle ne laisserait Jonathan prendre un coup à sa place, et pourtant elle savait que lui pensait de même. La jeune fille décida qu’il était temps de participer. Elle inspira profondément et repris son sang froid (même si sa peur ne se voyait pas tout à l’heure).
Mell’ se leva et se plaça à coté de John, sang froid. Elle jeta un coup d’œil désolé à Hell’, mais lui fit clairement comprendre qu’elle savait ce qu’elle faisait.

« Attention, tu peux te blesser avec. »

Intérieurement, elle avait tellement effrayée qu’elle en reste pétrifiée. Comment avait-elle trouvé le courage de dire ça, elle l’ignorait, mais elle l’avait fait.
Le garçon sembla déstabilisé un moment avant de rire ironiquement. Mell’ le regarda avec le plus d’assurance possible. Encore une fois, elle risqua un coup d’œil sur Jonathan. Sans lui, jamais elle n’aurait osé aller à leur rencontre…

HJ :

Mélanie sourit à Jonathan et regarda les jeunes s'enfuir en courant. Le grand au briquet et Kevin hésitèrent un moment, puis rappelèrent les autres en disant qu'il ferait jamais rien.

"... quel bande de peureux… ... Oui ! C'est ça cassez-vous ! " Lâcha-t-il en voyant disparaître le dernier au bout de la ruelle.

Les regards de Mell’ et Hell’ se croisèrent et la jeune fille rit malicieusement avant de fixer les deux ados.

« J’vous conseille de ne pas rester là, c’est dangereux. »

Il faudrait mieux qu’ils partent vite, car la jeune fille ne saurait se retenir de rire plus longtemps !

Les jeunes éclatèrent de rire.

Citation :

« J’vous conseille de ne pas rester là, c’est dangereux. »

"C'est pour vous que ça va chauffer, bande de mutants!"

John releva un sourcil désintéressé et lacha bêtement.

"Il a pas beaucoup de réplique, ce garçon..."

L'ado fonça subitement sur lui. Hell' eut juste le temps de se protéger les yeux avec les mains qu'il s'était déjà fait plaquer au sol. Le canif lui entailla douloureusement la paume.
Heureusement qu'il était grand et solide. Il arriva à prendre le dessus de la roulade et bloqua un instant le poignet du jeune -et le canif- qui s'approchait dangereusement de son torse. D'un geste brusque, il le plaqua au sol, déploya ses ailes, et s'en servit pour se redresser et reculer rapidement de quelques mètres...

"Mais t'es vraiment malade, toi!"

Hell' compressa sa blessure à la main en l'appuyant contre sa chemise.

"Moi, j'ai pas de problème, mutant!"

"Non, c'est ça... J'te crois à cent pour cent..."

Mais ce que personne n'avait eu l'occasion de remarquer, c'était que la bande d'ado, pas très loin, somme toute, avait sorti un GSM, et téléphonait avec une voix fébrile à la police...

Après la chute, le garçon armé se rua sur Hell’ et lui planta son canif dans le ventre.
Mélanie poussa un cri en voyant le sang couler.

Elle essaya de se leva en voyant, au loin, la police interroger les gamins. Elle tenta de se relever : la police n’avait sûrement rien contre les mutants. Etant jeune, elle n’avait jamais parlé aux adultes de ce qui se passait à l’école, mais elle avait mûri était assuré qu’ils l’aiderait. Enfin elle l’espérait. Mais ses efforts furent vains : son bras, profondément coupé lui faisait affreusement mal.

Elle retomba sur l’aile de Jonathan et le regarda dans les yeux. Quand leur regards se croisèrent, elle repensa à la phrase qu’il avait dit avec dit : ‘C'est le plus beau Noël de toute ma vie...’. La jeune fille lui avait répondu : ‘Moi aussi… Je n’ai jamais passé meilleur moment…’.
Ses yeux se remplirent de larmes et elle pleura bientôt, silencieusement, plongée dans le regard de son amour…

La police s’approchait, matraque à la main. Comment réagiraient leur agresseur et son complice ?

« C’est qui ton frère ? » demanda un agent à un petit garçon.

« Lui, (il désigna le complice) et l’autre, c’est un pote, Brian. » répondit sagement le gamin.

L’intéressé avait replié le canif qu’il avait rangé dans sa poche. Les policiers s’approchèrent des mutants et des deux amis en interrogeant Kevin.

« Quesqu’y s’est passé ici ? »

Mélanie cru rêver. Voila pourquoi elle ne parlait pas, voila pourquoi elle s’était renfermée sur elle-même : personne n’écoute. La police est là pour faire joli ! La rage l’aida à se lever et, serrant toujours son bras contre son ventre – ce qui ce révélait bizarre car elle n’avait aucune blessure – et parla malgré les larmes et la colère :

« Quesqu’y c’est passé ??? Mais vous n’le voyez pas ? Ne voyez-vous pas qu’Hell’ à le ventre ouvert ? Vous ne voyez pas le sang sur la plage ? Le canif dans la poche de l’autre là ? Brian ? »

Les larmes flamboyantes ruisselaient sur ses joues. Elle continua son récit avec rage :

« Quesqu’y c’est passé ? Je vais vous le dire. NOUS, (elle se désigna) on était tranquille, couché sur la plage, on admirait le paysage, quand EUX (elle pointa son index devant Kevin et Brian en poignardant les autres du regard) ils sont arrivé pour foutre la merde. Au début, c’était pas grave, puis IL (désigne Brian) a sortit son canif, les autres se sont taillés, IL nous a poignardé, ON a essayé de se défendre, sans même les touché. ON a voulu partir, abandonnant ce spectacle merveilleux pour EUX, de LEUR faute. »

Pleurante, tremblante, elle s’arrêta, repris sa respiration et clôtura avec reproche :

« Qu’avez-vous à dire ? Vous qui n’avez jamais enduré ça…. Vous qui ne faites rien… »

Elle s’arrêta. Tous ses souvenirs repassaient en mémoire. La dernière fois qu’elle avait dit quelque chose comme ça, on s’était foutu d’elle.
Elle lâcha son poignet et se rendit compte que, dans sa rage, elle s’était guérie…

Le policier fronça les sourcils en marmonnant. Il fut surpris de voir Mell' se lever et commencer à hurler.

"Oh, oh, du calme! J'ai eu une autre version des faits, moi! Selon ces enfants, vous les avez intimidés, d'abord! De toute façon, on embarque tout le monde, et puis basta."

Les autres approuvèrent, l'air très sûrs d'eux, et attrapèrent Kev', Brian et Mélanie par les épaules.

"Et surtout, nous faites pas de problèmes, sinon, ça va aller mal."

John avait entendu la conversation. Crispant ses muscles et bandant sa volonté, il plaqua ses mains contre sa blessure et se rassit lentement.
Une pluma grise se détacha de son aile gauche, et s'envola pour aller se plaquer contre la veste d'un policier.

"Qu'est-ce que c'est?"

Son regard se darda sur le mutant.

"Oh, my God!"

Il y eu un petit silence avant que le policier reprenne la parole.

"Oh, oh, du calme! J'ai eu une autre version des faits, moi! Selon ces enfants, vous les avez intimidés, d'abord! De toute façon, on embarque tout le monde, et puis basta."

Mélanie baissa les yeux en se laissant faire. Rien ne servait de répliquer… rien. Ils allaient tous finir Noël en prison. L’agent n’avait pas écouté les plaintes de Mell, pas vérifié si elles étaient vraies, personne n’avait ni même demandé à fouiller les poches de Brian. Le policier qui la tenait lui serra les menottes, un peu trop fort et elle dégagea sa main.

« Doucement ! »

En un réflexe, le chef remis sa main en place et dit, fort et distinctement :

"Et surtout, nous faites pas de problèmes, sinon, ça va aller mal."

Mell’ baissa les yeux et le laissa serrer les liens. Une larme de plus s’écrasa par terre, pour se mélanger à une flaque de sang. John !
Une plume voleta pour se pauser sur la veste d’un policier.

"Qu'est-ce que c'est?"

Il la dégagea en essayant d’en retrouver la source. Son regard se posa sur le mutant, ensanglanté, assit avec précautions.

"Oh, my God!"

« Jonathan… » Pleura Mélanie. Il y eu un silence pendant lequel tout le monde dévisageait le mutant. « Si on ne fait rien, il va mourir. » Dit Mell comme si c’était une évidence.

Elle fixa l’agent et l’implora du regard…