Bienvenue chez les fous

HJ : non, non, j'ai bien fait exprès et elle aussi...


L'homme saisit son pistolet en disant mêm que c'était un beretta. Son visage resta impassible, il s'y connaissait donc en arme ! Ce qu'elle voulait voir, c'était vérifié... Il s'y connaissait en arme et elle avait donc définitivement perdu... Il ne s'y serait pas connu, elle aurait estimé qu'ell avait gagné à la partie de poker même si elle avait perdue... Elle savait bien que ce n'était pas logique mais après tous les westerns qu'elle avaient vu et tous ceux où elle avait assisté au tournage, elle était fermement convaincue qu'un bon joueur de poker se devait de s'y connaitre en armes... En plus on était en Amérique ! S'il ne s'y connaissait pas, elle aurait estimé qu'elle avait gagné car elle n'aurait pas alors concourru contre un "vrai" joueur de poker, mais contre un faussaire, un escroc, un voyou, un... Mais il s'y connaissait... Il avait su quel modèle elle utilisait alors même qu'il ne l'avait pas lu sur le canon... Elle avait perdu...

Elle alalit ouvrir la bouche et s'expliquer alors qu'il commenca un geste qui la laissait coite ! Il approchait l'arme de sa tempe ????!!! Il croyait vraiment à cette histoire de roulette russe ? Mais quel abruti ! Elle fut bouche bée, révelant une belle rangée de dents blanches... Soudain, elle comprit... Il ne s'y connaissait pas du tout mais il avait dû voir trop de James Bond... Oui, ca devait être ça... Il ne savait pas qu'essayer de jouer à la roulette russe avec une arme automatique lui laissait autant de chance de rester en vie que de jouer à un puzzle de cinq cents pièces sur l'autoroute à huit voies de Los Angeles...

Il commença à appuyer sur la gachette... Elle ferma sa bouche et un sourire narquois et moqueur apparut sur ses lèvres... Ah la la... Il essayait de jouer à la roulette russe avec un automatique chargé ?

Enfin, ce détail n'avait aucune importance parce que... Un clic se fit entendre. Il avait appuyé sur la gachette... Aucun danger de ce côté là... Elle le voyait même à cette distance : il n'avait pas enlevé les deux sécurités ! Un joueur de pacotille ! Voilà tout ce qu'il était ! Et incroyablement, plus il accumulait de gaffes sur son terrain, plus elle était encline à admettre sa défaite sur le sien... Elle n'essayait même pas de chercher à se comprendre... Elle laissait ses sensations dicter son comportement et les sensations n'était pas ce qu'il y a de plus cartésien...

Elle reprit son arme, le gardant à la main et elle le vit sortir à son tour une arme ! Son sourire s'affaissa un peu avant de reprendre sa place initiale... Ainsi, il en avait une, lui aussi ? Elle ne comprennait plus grand chose... Il avait enlevé la sécurité et il le lui tendit... Elle remit son arme dans son holster sans son dos et tendit le bras pour saisir l'eagle...Elle venait de toucher avec une petite angoisse la crosse noire. Elle savait que cette arme était puissante... Enfin, à bout portant, cela ne faisait aucune différence... Elle se mit à repenser à la dernière fois qu'elle avait tiré avec une telle arme... Elle avait dû essayer beaucoup de modèles différents... Il fallait dire que tous les armuriers des studios la connaissait... Elle se reprit et se reporta sur l'instant présent.. Qu'elle se souvienne avec quelle joie, quelle excitation, elle avait essayé un Eagle sur un stand de tir était certes agréable mais cela ne l'aiderais en rien en ce moment présent...

Qu'allait-elle faire ? Elle n'avait certainement pas envie de mourir... Et ce gars là venait d'armer son flingue... Elle, elle avait laissé les sécurités... Elle avait bluffé, elle aussi mais sa vie n'était pas en danger... Elle décida de prendre le flingue et de voir ce qu'il adviendrai. Au pire, elle pourrait toujours, se moquer de lui en lui faisant une petite leçon sur les armes.. Et lui apprendre notamment le fait qu'on ne pouvait jouer à la roulette russe qu'avec des revolvers... Elle raffermit sa prise sur la crosse et la prit après un instant d'hésitation et un sourire crispée...

Dès qu'elle le soupesa, elle se rendit immédiatement compte que quelque chose clochait... La balance était très différente de ce qu'elle venait juste de se rappeller à l'instant ! Comment celà se faisait-il ? Elle jeta discrètement un oeil sur le côté de l'arme pour voir s'il s'agissait d'un autre modèle, mais non. C'était exactement le même modèle qu'elle avit utilisé ! Elle décida alors de se rappeler plus exactement ce jour au stand d'essai des studios... Elle ferma les yeux pour mieux se remémorer...Voyons...

L'armurier lui avait donné rendez vous là, elle ne savait pas pourquoi. Puis il lui avait fait la surprise d'essayer l'arme ! Il venait juste de terminer le film dans laquelle elle était utilisée... Et elle se souvenait parfaitement avoir saisi l'arme, cela ne faisait pas du tout la même impression dans la main ! Elle se repassa en vitesse le film de ses souvenirs... Elle tirait. Les lunettes sur le nez, le casque sur les oreilles, elle tirait, elle avait tiré une première fois sur la cible, la touchant au bon endroit, comme elle savait déjà le faire à l'époque. Elle avait encore tiré appréciant à chaque fois les sensations que lui transmettait le contact froid de l'arme... Elle avait vidé le chargeur... Et elle av? Le chargeur vide ! Cette sensation ! c'était la même ! Adenora rouvrit les yeux et souria, triomphante... Il lui avait donné une arme vide...

Elle lui relança l'arme en expliquant avec le ton qu'une mère emploir pour parler à son enfant :

"Tu sais, mon grand... Une arme, pour que ça tire, il faut que tu la charge ! Tu sais ? Charger une arme ? Mettre des munitions dedans ? Mais oui, bine sur que tu le sais ! Comme tu sais également qu'on ne peut jouer à la roulette russe qu'avec des revolvers... Pas des pistolets !"

Elle termina sa démonstration en penchant la tête de côté et en pinçant un peu les lèvres.... Elle cligna innocement des yeux.. Elle avait pris son visage d'ange qui pouvait faire tomber par terre pas mal d'hommes et accessoirement qui lui permettait biende lui montrer un peu qu'elle n'était pas une imbécile...

La situation était a nouveau rétablie dans l'esprit de Jack. Et il ne put s'empecher de retenir un léger sourire en récupérant son arme. Cette femme était vraiment intriguante, mais dans le bon sens du terme.
Il ne comprit pas réellement comment elle se rendit compte que l'arme n'était pas chargée.

Peut être bluffait t'elle encore une fois.

Mais peu importait. Elle était forte et Jack n'avait aucune honte a l'avouer. Elle semblait, certes, bizarre et extremement arrogante, mais elle était également suprenante et intelligente, soit deux qualités qui plaisaient beaucoup a l'homme. D'un ton amusé, il répondit alors :

Oui, je sais qu'il faut charger une arme avant de l'utiliser, et je me demande comment tu as fait pour te rendre compte qu'elle était vide. Peut être que tu ne le savais pas et que tu t'es montré malicieuse.

Puis il regarda une nouvelle fois le Beretta de la jeune fille, dans son holster.

A, au passage. Je ne sais pas si c'est toi qui a trafiqué ça, ou si quelqu'un a fait mumuse avec ton arme, mais tes deux sécurités sont endomagées. Il manque la vis de reliure.

Ce que Jack ignorait , c'est que l'arme de la fille, était chargée, elle, contrairement a ce qu'il pensait. Elle s'était juste, miraculeusement enrayée au bon moment. Encore une fois, son pouvoir l'avait guidé dans sa démarche, mais sans que Jack ne soit vraiment conscient de tout.

HJ : En fait, quand les sécurités sont enclanchées sur une arme, on peut pas appuyer sur la gachette, donc, pas de click. Sinon, j'adore ton personnage

[hj : Bon, alors désolée pour les imprécisions techniques mais j'adapte !!!]



Adenora ne saurait jamais s'il l'avait remarqué dans la pénombre mais elle pâlit... Elle devint aussi blanche qu'un cadavre à l'idée qu'il aurait pu en devenir un. Non pas qu'elle avait peur de tirer sur quelqu'un -elle l'avait déjà fait- mais parce que les circonstances étaient particulièrement impardonnables et en cas de déces un juge l'aurait condamné à une grosse peine... trop grosse...

Son visage s'était décomposé. Sa bouche était légèrement entrouverte, les yeux agrandis par l'effroi. Les sécurités étaient endommagées ? Mais... Il avait tiré avec ! Il avait visé sa propre tempe et elle avait parfaitement entendu le son claquant de la sécurité ! Non. C'était impossible qu'il ne manquât une vis ! Qu'est ce qu'il racontait ? Elle souleva son T-shirt de la main gauche et prit son arme de la droite... Elle voulu regarder attentivement son arme mais la pénombre l'en empêchait... Elle alla vers l'interrupteur en espérant que les plombs n'avaient pas sautés...Avec une chance incroyable, la lumière emplit la pièce. Elle regarda son Beretta avec inquiétude... Il manquait une vis ! Mais, mais ? Où était-elle partie ? Mais puisque les sécurité étaient enlevés, comment cela se faisait il qu'il soit encore vivant ? Soudain, elle se souvint qu'elle avait entendu un "clic". Mais puisque ce n'était pas la sécurité... Ca devait être le bruit du percuteur... Elle n'avait encore jamais entendu ce bruit puisqu'il était normalement caché par celui de la détonation mais ce ne pouvait être que cela...

La peur de l'idée d'avoir manqué d'être passé en prison s'atténua pour laisser place à la curiosité d'un passionné... Le percuteur avait frappé et aucun tir ne s'était produit ? C'était incroyable ça ! Elle se dirigea vers le fauteuil où elle entreprit de démonter l'arme pour voir qu'est ce qui c'était passé... Elle écarta les cartes en les poussant par terre avec le bras puis elle s'assit sur le sofa où elle s'était trouvé pendant la partie de poker... Elle commenca à démonter l'arme avec rapidité, précision et expérience...

Elle commenca d'abord par enlever le chargeur où toutes les autres cartouches se trouvaient... Elle posa celui ci sur la table dans un bruit de verre cogné. Puis elle tira la glissière vers elle et commenca défaire les systèmes de sécurité adéquats pour enlever la glissière et voir ainsi un peu mieux ce qui se passait près de la platine d'armement... Elle enleva la cartouche qui était dans la chambre qui n'avait pas été tirée... Elle la regarda et ne vit aucune trace de percussion... Elle fronca les sourcils... Mais qu'est ce que c'était que cette histoire ? Elle avait cru avoir affaire à une cartouche défectueuse mais... non. La cartouche était parfaitement normale et apte à tirer. Elle la remit dans le chargeur avant de continuer l'inspection de son pistolet... Elle enleva totalement la glissière, le ressort et la tige de guidage révélant ainsi le canon de l'arme... Rien d'incohérent ne se montrait. Elle décida de continuer...

Normallement, elle n'aurait pas pu aller plus loin dans le démontage, il aurait fallu qu'elle aille voir un armurier. Mais elle avait appris beaucoup auprès de ceux qui la connaissait et qui l'appréciait... Notamment comment démonter une arme plus profondément... Ce qu'elle fit... Au bout d'un moment où elle n'avait toujours pas jeté un oeil sur l'homme, elle trouva dans ce qui n'allait pas. Elle ne put s'empêcher de s'exclamer et d'expliquer :

"Oh la vache ! Le percuteur est resté coincé dans son guidage ! C'est dingue ! J'avais jamais vu ça! J'avais même jamais entendu parler de ça !"

Elle fit jouer le mécanisme et débloqua le système... Puis elle lacha l'arme ainsi démontée sur la table de verre et se rassit dans le sofa en regardant l'homme enfin en lui disant comme si elle s'adressait à un expert :

"Vous vous rendez compte ? Le percuteur s'était coincé ! C'est ça qui a fait "clic" ! Et pas du tout le percuteur sur la balle ! C'est dingue ! Complètement dingue ! j'aurais jamais pu penser qu'une chose pareille aurait pu arriver !"

Elle reprit sa respiration, regarda l'arme démontée et son ton fut plus calme lorsqu'elle recommenca :

"Enfin... En y réfléchissant... C'est normal ! C'est de fabrication étrangère ! Rien ne vaut un bon Smith&Wesson ou un colt ! Ca, c'est du bon pistolet."

Elle reprit en regardant cette fois l'homme dans un sourire :

"En tout cas, vous avez de la chance dans votre malchance ! Vous devez être un homme heureux, monsieur ... Euh..."

Evans.... mon nom est Evans... Jack Evans.

Il avait dit ça d'un air absent, son regard étant totalement braqué sur l'arme démontée.

Alors... elle était chargée...

C'était encore la preuve que son pouvoir pouvait même prévoir les miracles.
Toujours est t'il que c'était le première fois que Jack se pointait une arme chargée sur la tempe et appuyait sur la détente.
Il ne cru pas bon d'expliquer tout ça a la fille, qui semblait elle même ne pas en revenir. Pour se changer les idées, il lui tendit une nouvelle fois la main.

Comme j'ai du vous le dire, on m'appelle aussi Black Jack, d'ou mon coté chanceux. et vous ?

Adenora leva encore une fois les yeux aux ciel ! Mais, cet endroit n'était composé que de débiles profonds ou quoi ! Ils jamais jamis vu une télé de leur vie ? Quels nuls ! Tous autant les uns que les autres...

Elle poussa un soupir et lui répondit dans une tirade qui lui était devenue curieusement familère au cours de ces derniers jours :

"Je suis Adenora McGuewad, fille de Lauren McGuewad, la grande actrice !"

Puis elle se souvint dans un sourire qu'il lui avait demandé comment elle avait su que son Eagle était vide... La passion l'emporta sur la déprime ou le dédain et elle reprit dans un sourire :

"Et moi même fille d'exception ! D'où le fait que je savais que votre arme était déchargée. Je suis championne nationale de tir sportif de vitesse et de tir à la silhouette métallique... On tire souvent avec des armes de gros calibre là bas et j'ai souvent eu l'occasion de tirer avec un Eagle... Et vous le savez, cette arme n'a pas du tout la même balance vide que chargée. "

Elle termina en penchant la tête de côté et en fermant les yeux... Elle réfléchit un instant à ce qu'elle avait dit... Elle n'avait pas dit toute la vérité... Elle n'avait jamais tiré qu'une seule fois avec un Eagle, avec l'armurier du plateau. Mais c'avait été suffisant pour qu'elle s'en souvienne... Après deux secondes ainsi, elle rouvrit les yeux et lui demanda :

"Et vous ?"

Sa question préférée. Il pouvait répondre tout ce qu'il voulait... Et ainsi, on apprennait souvent des choses bien interressantes...

Jack n'avait jamais été un fan de télévision. Le monde qu'il voyait a travers le petit écran était un univers bien trop utopique a son gout. Un monde ou tout était surjoué, exagéré et finalement, totalement dénaturé. C'est pour cette raison que l'homme ne connaissait ni la fille, ni la mère.
Adenora, puisque tel était son nom, lui posa une question très ouverte.

Et vous ? Et moi quoi ?

Sans doute voulait t'elle savoir comment avait t'il fait pour prévoir que le coup de Beretta ne partirait pas.

Si vous voulez parler du Beretta... je dirais que j'ai mes ptits trucs.

En disant cette courte et énigmatique phrase, il jouait avec sa pièce porte bonheur.

Disons juste que la chance est très présente dans ma vie.

Adenora soupira intéreurement... Décidement elle ne comprendrai pas vraiment les gens qui fréquentaient ces lieux... D'habitude, lorsqu'elle posait une question comme ça, les personnes qui étaient en face lui racontait leurs petites vies inintérressantes... Mais où elle savait parfaitement déceler les incohérences et pouvoir les exploiter ensuite ! Cela lui avait toujours été très utile pour aboutir à ce qu'elle voulait...

Et là voilà que les gens en disaient toujours le moins possible ! Mais il était trop vague et bien trop intriguants pour qu'Adenora s'arrête là. "Avoir ses petits trucs", "la chance est très présente", c'étaient là des paroles qui interressait hautement Adenora. Elle avait appris très tôt qu'il valait mieux savoir qui était capable de faire quoi plutôt que de savoir le faire soi-même... En plus, cela permettait d'éviter les ennuis si jamais quelques chose se passait mal... Tout bénéfice donc !

En plus lui, il pourrait la distraire ! Elle sentait bien que les cartes allait devenir son domaine et il avait l'air dans savoir long sur ce sujet... Et maintenant, savoir que la chance était de son côté pourrait peut-être l'aider pour elle même...

Elle le regarda volontairement provoquante et dit :

"La chance est très présente ? Vraiment ? Si vous voulez que je vous croie, il faudra m'en dire m'en dire un peu plus que cela, monsieur Black Jack... Ce n'est pas parce que vous avez juste eu deux énormes coup de chance ce soir que cela me prouve quoi que ce soit..."

Elle se redressa et se pencha légèrement laissant aprecevoir son décolleté plongeant à l'homme qui était debout . Et elle ajouta :

"Alors, montrez moi !"

Adenora avait l'habitude d'utiliser beaucoup de moyens différents en sa possession pour avoir ce qu'elle voulait... Mais elle se demandait en son for intérieur si cette tactique marcherait aussi pour les gens bizarres qui fréquentaient ces lieux... Elle savait qu'à L.A. La moitié des hommes serraient déjà en train de baver litéralement mais ici... Elle ne savait pas et attendit.. De toute façon, elle l'avait d'une manière si naturelle que les hommes croyaient toujours qu'elle le faisait sans s'en rendre compte... Ce qui était faux mais ils ne s'en apercevaient jamais...

Jack ne put s'empecher de sourire une nouvelle fois lorsqu'Adenora lui montra "accidentellement" son décoleté. Certes le spectacle était agréable mais l'homme fréquentait depuis des années déja les casinos hupés et autres endroits richissime ou alcool et argent rimait toujours avec luxure. Aventurier, il s'était essayé a ce monde peu fréquentable, mais celà l'avait vite lassé. C'est pour cette raison que cet argument féminin, habituelement si convainquant, ne le toucha pas.
La jeune femme voulait connaitre tout ce qui faisait toujours son mystère, mais Jack en avait assez de passer pour une bête de foire. S'il s'était rendu dans cette académie, c'était surtout parcequ'il pourrait y passer inaperçu.
Dans cette optique, il répondit d'une voix étrange :

Je n'ai pas besoin que vous ne me croyez. Je ne cherche pas a vous impressionner.

En plus du fait que Jack n'aimait pas se donner en spectacle, il se tut également pour une toute autre raison. Il avait en effet prit conscience récemment que son pouvoir était beacoup plus important qu'il n'aurait su l'imaginer. En effet, ses pièces lui donnaient toutes les réponses qu'il ne pouvait espérer et le guidait toujours dans les meilleures voies.
Il était un homme qui ne faisait jamais d'erreurs, et celà l'inquiétait. S'il n'était pas assez vigilent, il le savait, ce don se retournerait un jour contre lui. Même si ça l'embetait de l'avouer, il avait besoin d'aide.
Regardant sa pièce porte bonheur, il pensa :

Et dire que c'est une pièce qui m'a fait choisir entre la confrérie et l'académie. Mon destin serait'il donc de servir le bien ?

L'idée d'un destin tout tracé l'horifiait, mais Jack était surement trop lache pour quitter les chemins douillets que les signes lui indiquaient.
Il avait parfois essayé, mais celà s'était révélé dramatique a chaque fois, comme si on le punissait de ne pas écouter ces signes.
Des souvenirs revinrent a l'esprit de Jack...celà remontait a son adolescence. Il se remémora cette fois ou il avait hésité a suivre une jolie fille qui lui avait plu dans la rue. Sa pièce lui avait demandé de la suivre, mais sa timidité, encore présente a cette époque, l'avait conduit a faire le contraire. Il avait appris le lendemain a son école que la jeune fille s'était faite violer en rentrant chez elle. S'il l'avait suivit , celà ne serait certainement pas arrivé. Quelques années plus tard, dans ses années rebelles ou Jack se refusait d'etre l'esclave de son pouvoir, il s'était refusé une nouvelle fois d'écouter les signes qui l'entouraient. Un lycéen fou venait de prendre en otage deux jeunes filles pour réclamer de l'argent. Les yeux de Jack s'étaient alors instinctivement portés sur une affiche sur le mur qui devaient avoir pour but de restreindre les hormones des petits étudiants. Elle disait " Ne jouez pas aux héros, contentez vous de travailler". Ainsi, les signes lui avaient conseillés de ne rien faire, mais Jack s'était refusé a rester les bras croisés. Il avait alors sortis son couteau de son jean et l'avait expédié proprement dans la tête du pauvre lycéen. Son action aurait peut etre été considérée comme héroîque s'il ne s'était pas avéré que l'arme du preneur d'otage n'avait toujours été qu'un pistolet a bille bien imité.
C'est depuis ce jour que Jack avait prit le large, s'interessant de très pres aux armes a feu pour ne jamais avoir a faire la même erreur.
Puis, l'homme se rappella qu'il n'était pas seul lorsque ses yeux croisèrent ceux de la jeune femme. Il se sortis alors de ses pensées.

Adenora manqua de sauter au plafond. C'était quoi sa petite phrase là ? Je n'ai pas besoin que vous me croyiez, je ne cherche pas à vous impressionner ? Elle le vit plonger dans ses penseées. Elle eut une moue de dégoût. D'abord ce gars là la faisait perdre et ensuite il lui résistait ? Soit elle saurait l'amener aux confidences tôt ou tard... S'il restait dans ces lieux... Elle se tourna vers la table basse et commenca à remonter son pistolet... Elle lui dit dédaigneuse :

"Ne vous inquietez pas. Vous n'avez pas besoin de chercher à m'impressionner : vous l'avez déjà fait... Mis à part ces bouts de cartons, vous êtes impressionnant de nullité !"

Elle supportait mal d'avoir perdu. Elle avait fini de remonter son pistolet.. Elle le remit dans son holster et se leva.

Elle commenca à partir... En passant près de lui, elle lui annonca :

"Puisque vous aimez les cartes, je vous laisse les ramasser !"

Le salon en était jonché, il aurait bien du plaisir à le faire...

Décidément, elle a un fichus caractère.

Pensa Jack sans perdre son traditionnel et ô combien arrogant sourire.
Il lui montra les 4 as personalisés qu'il avait en main.

J'aime MES cartes, et je les ait avec moi. Les autres...c'est pas mon problème.

Il inclina légèrement la tête en guise d'au revoir.

Content d'avoir pu faire votre connaissance, même si ce n'est peut etre pas réciproque.

Adenora regarda d'un air dédaigneux et faché, la tête levé sur un coté, les quatres cartes qu'il tenait fièrement en main. Elle eut un petit soupir de condescendance... Elle écouta son petit discours, son petit au-revoir. Elle serra les dents. Comment se permettait -il cela ? Mais qui pensait-il qu'elle soit ? Elle n'était pas quelqu'un dont on pouvait se moquer mais quelqu'un à craindre. D'ailleurs, elle le lui démontrerait sur le champ !

D'un geste rapide, sans qu'il ne s'y attende, elle saisit ses quatres as et les jeta d'un geste large et rapide derrière elle. Elle n'avait détaché son regard de Jack jusqu'à présent. Dès qu'elle eut fini de lancer les cartes, elle se détourna de lui dans un mouvement crâne en lançant :

"Et bien désormais, les autres cartes deviennent également votre problème. Ramassez les !"

Puis elle s'en alla dans le couloir. Elle marchait d'un démarche féline, sensuelle et ô combien provoquante ! Autant pour l'énerver que pour l'exciter si jamais il regardait dans sa direction...


Suite dans le couloir... (si jamais l'envie t'en prend de me suivre, t'es pas obligé...)